Les IAR.80 et 81 furent les seuls chasseurs roumains de conception propre à participer aux combats de la Seconde Guerre mondiale. Ils se distinguèrent par leur efficacité et leur robustesse, malgré des affrontements avec des appareils techniquement supérieurs de l'USAAF, des forces aériennes soviétiques (VVS), de la Luftwaffe et de l'armée de l'air hongroise. Développés par l'usine Industria Aeronautică Română (I.A.R.) de Brașov, ils s'appuyaient sur l'expérience acquise dans la construction de monoplans métalliques et sur des technologies empruntées au P.11F polonais. Environ 450 exemplaires furent produits en différentes versions, dont le chasseur I.A.R.80 et le chasseur-bombardier I.A.R.81. Ces versions se distinguaient par la longueur du fuselage, l'envergure et l'armement, fruits d'améliorations continues. La version I.A.R.80B, introduite en 1941, bénéficiait d'un armement renforcé (deux mitrailleuses Browning de 13,2 mm et quatre de 7,92 mm) pour mieux contrer les avions soviétiques. Durant la campagne de Stalingrad, les unités roumaines équipées d'I.A.R. 80A, 80B et 81 appuyèrent les opérations allemandes, effectuant des missions d'escorte et des attaques au sol depuis les aérodromes de Tusov et Morozovskaya. Le rude hiver et l'offensive soviétique « Uranus », lancée le 19 novembre 1942, contraignirent les pilotes à combattre dans des conditions extrêmes et à mener des opérations de couverture désespérées. Malgré le courage et l'habileté des pilotes roumains, les unités de l'I.A.R. subirent de lourdes pertes et furent rapatriées en janvier 1943, mettant ainsi fin à leur participation à l'une des batailles les plus féroces de la Seconde Guerre mondiale.